- Auteur : Sandrine Collette
- Ma note :
- Lu : mars 2018
Une petite barque, seule sur l’océan en furie.
Trois enfants isolés sur une île mangée par les flots.
Un combat inouï pour la survie d’une famille.
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent de leur île.
Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants.
Une histoire terrifiante qui évoque les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant qui raconte la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille.
mon avis
Sandrine Collette fait partie de mes auteurs/trices préféré/es et je n’ai à ce jour pas été déçue par son œuvre. Son sixième roman, Juste après la vague, ne fait pas exception, elle y excerce une nouvelle fois son talent de conteuse et de créatrice d’ambiance délétère.
L’intrigue de départ est terriblement anxiogène. Un volcan s’est effrondré au fond de l’océan et a engendré une vague subermergeant tout sur son passage. Depuis leur maison en haut de la colline épargnée, et devant l’absence des secours, Madie et Pata doivent rapidement prendre une décision.
Le choix auquel les parents sont soumis est aussi inhumain que contre-nature, mais paradoxalement, étroitement lié à leur instinct de survie. L’autrice a choisi d’opposer ces deux instincts dans un huis-clos pesant, avec pour horizon une mer sans limite visible. L’espace de plus en plus réduit de l’îlot contraste avec l’immensité de l’étendue d’eau qui l’entoure. Les enfants « abandonnés » observent la montée des eaux, tandis que les parents, sur leur barque, affrontent les dangers des profondeurs. Le suspens se joue sur ces deux tableaux, avec une course contre la montre pour Madie et Pata, qui espèrent pouvoir sauver leurs enfants laissés derrière eux.
Dedans & dehors
L’œuvre de Sandrine Collette est caractérisée par l’angoisse, le tension permanente, des environnements hostiles. L’homme face aux éléments et à ses contradictions, en proie à une souffrance tant physique que morale. Les aspects page-turner et émotionnels ne suffisent pas à l’autrice qui excelle également à dépeindre des profils psychologiques marqués. Ses personnages font face à des situations toujours plus extrêmes. Elle créé des ambiances et des atmosphères qui sont des personnages à part entière, qui magnifient un propos et une intrigue déjà forts et superbement mis en scène.
Collette maîtrise aussi bien son fond que sa forme et sa puissance d’évocation semble ne pas avoir de limite. Sa plume directe et sans fioritures attrape le lecteur par la peau du cou et l’oblige à partager les déboires de ses personnages. Pas le choix, on empathise.
La conclusion, aussi inattendue qu’attendue (on se demande comment cela va se terminer tout en sachant que cela ne peut pas se terminer autrement, vous me suivez ?) exprime un autre talent de Collette. Elle manie ses intrigue et leurs développement d’une plume habile, mais ses dénouements sont tout aussi réussis. Sandrine Collette m’épate à chaque nouveau roman, et celui-ci ne fait que confirmer la tendance.
3 remarques pertinentes pour “Juste après la vague”
Tu me donnes envie! Faut que je continue ma découverte de Collette!!
Ben tiens !!! tu attends quoi ? 😀
De lire tout ce qui m’attend déjà AHAHAH 🙂
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