- Auteur : José Carlos Somoza
- Ma note :
- Lu : février 2012
Un éphèbe est retrouvé mort dans les rues d’Athènes. Son ancien mentor à l’Académie sollicite les services d’un fin limier : Héraclès Pontor, le Déchiffreur d’Enigmes. Le philosophe platonicien et cet Hercule Poirot à l’antique s’emploient avec passion à trouver la Vérité et, accessoirement, le coupable. Car la joute philosophique se superpose à l’investigation policière, tandis que les crimes s’enchaînent.
L’histoire de ces crimes est aussi l’histoire d’un manuscrit qu’un traducteur retranscrit sous nos yeux, l’annotant inlassablement en pensant l’éclairer, ignorant que son destin de personnage est d’établir la revanche de la littérature sur la philosophie, de démontrer que seule la fiction contient toutes les vérités du monde.
Mon avis
J’ai eu du mal à choisir ma lecture après avoir lu Clara et la pénombre, j’ai donc fait simple en ne prenant pas de risque, et en lisant un autre Somoza. Cette fois il nous expédie à Athènes, où l’on croise un Hercule Poirot antique et Platon, rien de moins. Tout commence par la mort d’un éphèbe, et l’inquiétude de son mentor qui s’interroge sur les derniers jours de son jeune élève. Il fait appel aux services d’Héraclés Pontor (ahah !), Déchiffreur d’énigmes, un homme sympathique mais peu enclin aux émotions et fervent adepte de la Raison et de la Logique. L’enquête est parsemée de notes de bas de page, toutes de la main du traducteur qui travaille sur La caverne des idées. Il nous fait part de ses réflexions, nombreuses, sur ce texte qu’il soupçonne de dissimuler un autre sens par le biais d’un procédé littéraire inventé par les auteurs grecs nommé éidésis, (imaginé pour la circonstance par ce petit plaisantin de Somoza). Le traducteur ne tarde pas à être obsédé par ce qu’il imagine être la clé du récit, et dérange parfois le lecteur avec ses élucubrations. La construction du récit est originale et risquée, mais on est vite pris par le délire apparent du traducteur et on finit par rentrer dans son jeu. L’enquête d’Héraclès d’un côté, les interventions du traducteur de l’autre, tout s’imbrique sur plusieurs niveaux, jusqu’à la résolution de ce qui, malgré un fond philosophique assez profond, est une véritable enquête policière. Mais que dire de la conclusion du traducteur ? A-t-il trouvé la clé ? Trop en dire sur ce roman (encore) hors norme de Somoza serait criminel.
2 remarques pertinentes pour “La caverne des idées”
ça donne envie de découvrir cet auteur… allez hop, un nouveau titre dans ma LAL 🙂
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J'ai adoré son dernier roman. J'irais sûrement pêcher dans les anciens à l'occasion
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