• Auteur : David S.Khara
• Ma note :       
• Lu : novembre 2012

1957. États-Unis, Maryland. Centre de recherches bactériologiques de l’armée américaine. Le professeur Jane Woodridge mène des expérimentations à haut risque. Soudain, l’alarme retentit…
De nos jours, République tchèque. Au mauvais endroit, au mauvais moment ! Fuyant ses problèmes conjugaux, Branislav Poborsky se rend chez ses parents. Sur la route, il découvre un village bouclé par la police et voit sa vie basculer…
Lorsque son mentor se fait enlever, l’agent du Mossad Eytan Morgenstern doit faire équipe avec sa rivale. Enrôlé de force dans un combat qui n’est pas le sien, il devra tout tenter pour mettre fin aux agissements d’un mystérieux groupuscule entré en possession d armes de destruction massive. Quand vos ennemis d’hier deviennent vos meilleurs alliés, quand l’humanité semble prête à répéter les erreurs du passé, que peut bien faire un homme contre la folie qui ne va pas manquer de suivre…

 Mon avis

Le colosse est de retour. Eytan Morgenstern, ou Morg pour les intimes, nous revient tout juste du Projet Bleiberg, à peine remis, pour voler au secours du monde. J’avais déjà adoré Les Vestiges de L’aube et Le Projet Bleiberg, on peut dire sans se tromper que Khara se bonifie d’un livre à l’autre. Ce que j’avais déjà écrit pour Bleiberg, est également valable pour Shiro, je n’ose imaginer ce que cela va donner avec le dernier volume ! Il nous replonge dans une action échevelée et créé l’inattendu : une coopération ente Eytan et Elena, la furie qui a tenté de le trucider à la fin de Bleiberg. Rien que ça ! Toujours sur un fond de réflexion et de critique de la société subtilement traitée, les personnages évoluent ensemble malgré l’animosité qui les habite. Leur relation pourrait faire l’objet de spéculations les plus folles mais Khara ne tombe pas dans le piège et nous épargne les clichés les plus pénibles. Gloire à lui ! Du coup, ses héros nous restent sympathiques malgré leurs défauts, et globalement, les actions et motivations des uns et des autres font que personne n’est tout blanc ou tout noir. Des sujets difficiles comme la Seconde Guerre mondiale et son assortiment de joyeusetés expérimentales sont habilement traités, le thème du sacrifice individuel ou collectif est aussi très présent. Peut-on tout se permettre au nom du « Bien » quitte à tomber de l’autre côté de la force obscure du Mal ? (ouh, que c’est bien dit)

Comme pour Bleiberg, Khara use des flashbacks et entretient savamment le suspens et le rythme, nous balançant dans plusieurs époques, plusieurs lieux, avant de nous dévoiler patiemment les diverses ramifications de l’intrigue. On en apprend aussi plus sur le passé hors norme d’Eytan ainsi que sur celui d’Elena, non moins douloureux. Un drôle de duo, à la fois improbable et évident, que l’on prend plaisir à suivre dans son enquête, jusqu’au dénouement. Si j’ai mis pas loin d’une année à sortir ce livre de ma PAL (honte à moi et mille excuses à qui se reconnaîtra), je l’ai lu en deux soirées ébouriffantes. Un efficace et superbe polar à l’action omniprésente, avec de bien belles scènes de torgnoles dans la tronche, mais qui pousse malgré tout à la réflexion. Il ne nous reste qu’à attendre le dernier volume, Le Projet Morgenstern, mais aussi la suite des Vestiges de l’aube. (Hein, un jour quand même !?)

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