- Auteur : Robert Goddard
- Ma note :
- Lu : mai 2017
Été 1981. Un mystérieux correspondant a donné rendez-vous dans un petit village du Wiltshire à David Umber, un jeune étudiant, pour lui transmettre des informations inédites sur le sujet de sa thèse. Alors qu’il l’attend, David est témoin d’un fait divers qui va bouleverser son existence. Trois jeunes enfants qui se promenaient avec leur baby-sitter sont victimes d’une terrible agression. Un homme kidnappe Tamsin, deux ans, et s’enfuit à bord de son van. Alors qu’elle essaye de s’interposer, la petite Miranda, sept ans, est percutée par le véhicule. Tout se passe en quelques secondes. David, comme les deux autres témoins de la scène, n’a pas le temps de réagir. À peine peuvent-ils donner une vague description de l’agresseur.
Printemps 2004, Prague. Après une histoire d’amour avortée avec la baby-sitter des enfants, David, qui a tout quitté pour refaire sa vie, est contacté par l’inspecteur Sharp, chargé à l’époque de l’enquête. Sharp lui demande de l’accompagner en Angleterre pour essayer de faire enfin la lumière sur la disparition de Tamsin. Littéralement hantés par cette affaire, les deux hommes reprennent un à un tous les faits. Bientôt, de nouvelles questions se posent sur la configuration des lieux, sur la présence des témoins, sur la personnalité des victimes. Le drame cache encore bien des secrets et ce nouvel éclairage risque fort d’être meurtrier.
mon avis
Un bon petit Robert Goddard c’est toujours ça de pris ! Même si j’ai une préférence pour ses sagas historico-familiales, c’est une valeur sûre.
Avec Les mystères d’Avebury, il s’agit d’une affaire de kidnapping, jamais vraiment résolue aux yeux de certains protagonistes. L’un des principaux témoin de l’enlèvement, David Umber, a fait sa vie avec la baby-sitter, Sally, qui ne s’est jamais remise du drame. Plus de vingt ans plus tard, veuf et sans emploi fixe, il est contacté par George Sharp, l’enquêteur de l’époque, afin de reprendre l’affaire de manière officieuse. Démarre alors une intrigue complexe et tortueuse, doublée d’événements annexes qui peu à peu révèlent leur importance dans la trame principale. Les liens ne sont faits que tardivement, il est difficile d’avoir une idée du fin mot de l’histoire tant que l’auteur n’en a pas décidé autrement. Il distille ses révélations au compte-goutte, brouille les pistes, dessine ses personnages avec finesse sans trahir le mystère de l’intrigue. On pourra reprocher à l’auteur quelques ressorts alambiqués voire carrément tirés par les poils des oreilles mais la sauce prend et on se laisse malgré tout mener par le bout du nez du début à la fin.
Goddard a le sens du mystère, du rythme, ses personnages sont intéressants et étoffés. Je le préfère dans ses romans historiques où l’ambiance renforce cette touche so british, mais il gère à merveille les intrigues étalées dans le temps et il reste tout de même ce suspens à l’anglaise, habité par une galerie de personnages hauts en couleur. Un très bon cru, tarabiscoté certes, mais quand on aime !
2 remarques pertinentes pour “Les mystères d’Avebury”
C’est sans doute mon roman préféré de l’auteur à ce jour.
Ce sera mon premier Goddard…
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