- Auteur : Anne Perry
- Série : William Monk #2
- Ma note :
- Lu : avril 2012
Bien à l’abri dans leur belle demeure de Queen Anne Street, jamais les Moidore n’avaient connu le scandale. Lorsqu’ils retrouvent leur fille poignardée dans son lit, la famille est anéantie. L’inspecteur Monk est sommé de retrouver le coupable au plus vite, en dépit de l’hostilité de ses supérieurs et des séquelles de son amnésie. À lui de savoir décrypter les silences…
Mon avis
Après avoir lu le premier volume de la série William Monk je m’étais promis de la poursuivre, il m’aura fallu plus de 3 ans ! Mais m’y revoilà, et je pense faire une cure dans les semaines qui viennent.
William Monk se lance dans une nouvelle enquête délicate, et pénètre dans l’intimité de la famille Moidore. L’une des filles est retrouvée poignardée dans sa chambre. Monk devra agite vite, et ne pas trop remuer la boue au sein d’une famille puissante et respectée. Les secrets, les rivalités, les jalousies et les antécédents parfois embarrassants de certains membres devront pourtant être passés au crible et le coupable démasqué. Malgré l’apparente coopération des Moidore, l’enquête se révèle difficile et Monk marche dès le départ sur des œufs.
Toujours amnésique, il fait mine de rien mais on devine le trouble constant qui l’habite. Son goût prononcé pour la justice ne plaît pas à son supérieur qui préfère l’efficacité. La situation déjà incongrue de Monk va s’en trouvée modifiée, et compliquera sa tâche. Nous retrouvons la volontaire Hester Latterly ainsi que l’avocat Oliver Rathbone qui seront d’une grande aide et joueront un rôle crucial dans la résolution de l’enquête.
Anne Perry a le don de tisser des intrigues particulièrement tordues et efficaces, elle nous mène peu à peu vers la solution par des détours aussi nombreux que subtils. Il arrive que le lecteur parvienne lui-même à une hypothèse pas forcément éloignée de la vérité, mais les détails ont une telle importance que de nombreux éléments contribuent à la complexité de l’ensemble. Lorsque la vérité éclate, on s’aperçoit que celle-ci n’est pas aussi simple. Le pourquoi, le comment, le qui n’ont pas forcément une seule réponse, et les scènes de procès qui sont supposées clore le roman contribuent à intensifier un suspens qui semble inépuisable.
Extrait
De toute évidence, la nouvelle du crime ne lui avait fait ni chaud ni froid.
— Mais vous savez, poursuivit-il, les domestiques ont de drôles de fréquentations de nos jours. À votre place, je chercherais une personne que cette femme a fait entrer elle-même. Peut-être un individu peu recommandable qui l’aurait suivie…
— La victime était Mrs. Haslett, la fille de Sir Basil, assena Monk avec une satisfaction teintée d’amertume.
— Mon Dieu ! Mais c’est abominable !
L’expression de l’homme s’était métamorphosée en une fraction de seconde. Une seule phrase avait suffi à faire d’un danger qu’il estimait lointain, étranger à son monde, une menace concrète et terrifiante. La main glacée de la violence venait de toucher sa classe sociale et, par là même, de prendre consistance.
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