- Auteur: Christopher Priest
- Ma note:
- Lu : juillet 2009
Alice Stockton est, a priori, une femme sans histoires. Pourtant, son dernier livre, Six femmes combatives, a été saisi par le ministère de l’Intérieur avant même sa publication. Alors qu’elle tente de comprendre les raisons de cette censure, elle rencontre l’inquiétant Gordon Sinclair, le fils d’Eleanor Traynor. Cette dernière, la seule amie qu’Alice s’était faite dans le petit village du sud de l’Angleterre où elle s’est retirée après son divorce, vient d’être assassinée. Une relation étrange s’instaure entre Gordon et Alice, tandis qu’un nouveau projet prend forme dans l’esprit de celle-ci : une enquête sur le passé obscur d’Eleanor, une autre femme apparemment sans histoires… Entre fantasmes et réalité, Une femme sans histoires est un roman riche et brillant qui explore sans tabous les recoins de l’âme humaine. Un livre vertigineux.
Mon avis
J’ai découvert Priest récemment avec Le Prestige, bien décidée à approfondir l’œuvre de cet auteur qui m’a violemment tapé dans l’œil.
J’ai encore Le monde inverti dans ma PAL mais j’avais depuis plus longtemps encore Une femme sans histoires, et mon choix s’est arbitrairement porté sur ce dernier.
Tout d’abord je ne comprends pas ce qui justifie de classer ce roman dans la SF, ça reste un mystère pour moi. J’hésite même à le classer dans les thrillers. Ceci étant, l’histoire de base est très alléchante, les personnages intéressants, inquiétants pour certains. Bien des aspects du récit m’ont fait penser à David Lynch, ce qui est un sérieux atout. On passe souvent d’un point de vue à l’autre, Gordon Sinclair apparait comme un individu étrange, ambigu, dont les motivations ne sont pas immédiatement claires. L’intrigue se déroule dans la campagne anglaise et j’ai beaucoup apprécié ce côté en apparence paisible, alors que la région évoquée a été irradiée. L’ombre de la mort plane sur l’histoire, et notamment l’héroïne. Mais ce détail ainsi que tant d’autre sont à peine survolés. Le traitement du sujet m’a paru bâclé, pas assez approfondi, on s’attend à plus de choses, plus de tout !
Un roman pas mauvais, mais qui laisse une impression d’inachevé, un comble sachant que l’édition que j’ai lue à été révisée en 2005 (ce qui explique qu’un livre de 1990 parle d’Internet et de téléphones portables…).
Dans l’ensemble j’ai passé un bon moment, je ne me suis pas du tout ennuyée, mais je reste un peu (beaucoup) sur ma faim.
À lire par les fans, mais à éviter si on veut découvrir Priest.
15 remarques pertinentes pour “Une femme sans histoires”
Je vais suivre ton conseil et tenter de découvrir un autre titre afin de partir à la découverte de cet auteur. Merci m'adame. 😉
.-= Le dernier billet de Suzanne : Duma Key de Stephen King =-.
😆 ouf ! ma liste de s'allonge pas aujourd'hui…
😎 sinon, je suis toujours avec "le peuple d'argile" de David Brin… et plus j'avance dans l'histoire et plus j'aime…
bonne journée
bises
.-= Le dernier billet de mazel : Un roman inédit et inachevé de Graham Greene publié =-.
Que cette déception ne t'empêche pas de lire "Un monde inverti". C'est un véritable bijou. Pour ma part, après en avoir essayé plusieurs autres, je ne suis jamais parvenu à me faire à son univers.
.-= Le dernier billet de BiblioMan(u) : Le Pouvoir de cinq. Tome 1, Ravens gate / Anthony Horowitz =-.
Ce n'est pas une petite déception qui va m'empêcher d'en lire d'autres 😉
J'ai "Le prestige" à la maison… je vais commencer par celui-ci, je pense, vu qu'il semble t'avoir davantage plu!
.-= Le dernier billet de Karine 🙂 : La sève et le givre – Léa Silhol =-.
J'ai lu exactement les mêmes que toi de l'auteur et j'ai aussi "Le Monde Inverti" (et un autre dont le titre m'échappe) en attente. J'avais beaucoup aimé "Le Prestige" mais celui-ci m'a également laissé un sentiment d'inachevé. En fait, je n'ai pas accroché à la deuxième partie.
Pour le côté SF, si je me souviens bien, c'est une uchronie, non? Il s'agit d'un monde où une partie de la Grande Bretagne a été ravagée par une bombe atomique je pense (ou un truc dans le style, mes souvenirs ne sont plus très clairs). D'où certainement la classification (mais bon, en même temps, Folio a bien classé "Fight Club" dans la SF alors…)
.-= Le dernier billet de Cachou : La fin de l’Eternité, Isaac Asimov =-.
Dis donc si c'est de l'uchronie je veux bien me pendre 😯
Un incident qui touche (sans ravager) une région rurale anglaise franchement c'est léger pour de la SF 😳
Ouaip, mais faut pas chercher à comprendre^_^. Je suppose que petit incident atomique (il n'y avait quand même pas un problème d'infection ou de vérifications médicales à faire chez les gens de la région ainsi qu'une zone non habitable pas loin?) + Chritopher Priest = SF d'office chez Folio je suppose… Mais bon, à la limite, je suppose qu'ils se sont dit qu'au moins comme ça ils pourraient le faire acheter par les fans du genre qui ont peut-être plus facilement entendu parler de Priest (il n'a pas l'air très connu, malgré "Le Prestige" chez les non-amateurs de SF). Marketing, quand tu nous tiens…
Une fin à la Priest en somme…
Voilà une chronique qui donne envie malgré tout. Pour les fins, c'est revendiqué par l'auteur notamment dans une interview sur http://www.actusf.com.
@Efelle: J'ai essayé d'aller voir l'interview mais ils ont mis les réponses en audio et je n'arrive à les entendre ni sur explorer ni sur Firefox (pourtant le logiciel est installé)… (pourquoi ne pas avoir retranscrit l'interview, vu qu'il fallait quand même la traduire?)
Tu ne te souviendrais pas de ce qu'il a dit en substance, ça m'intéresse.
Si je me souviens bien, la fin du "Prestige" ne laissait pas cette impression d'invachevé, si?
.-= Le dernier billet de Cachou : Enfer sur mesure et autres nouvelles, Richard Matheson =-.
Si, si c'est même la plus frustrante, enfin pour la conclusion de l'intrigue contemporaine.
Pour l'interview, de mémoire, ça se résume en substance à "mais rien n'est jamais terminé ! La vie continue, il se passe toujours quelque chose après."
Ah, ben zut, je l'ai complètement oubliée alors! Je me souviens juste de ce qui est découvert dans la crypte familiale (sans rien dévoiler ici ^_^, l'idée m'avait glacée et séduite en même temps, sacré coup de maître je trouve), mais après, c'est le blanc total!
Il n'a pas tort mais bon, les livres, ce n'est pas forcément la vie ^_^. Ca dépend des récits. Les japonais sont très bons avec les fins ouvertes. Les anglo-saxons sont plus frustrants je trouve…
.-= Le dernier billet de Cachou : Enfer sur mesure et autres nouvelles, Richard Matheson =-.
Que la fin soit ouverte voire qu'elle donne une impression d'inachevé, ça me dérange pas, d'ailleurs dans Le Prestige ça colle tellement bien que j'ai pas eu ce sentiment, par contre ce qui me frustre, c'est quand le livre en entier donne cette impression, comme Une femme sans histoires…
Si tu veux vraiment te retourner la tête et t'interroger sans fin après avoir refermé le livre, il y aussi Le Glamour.
<a> <a href="http://;http://efelle.canalblog.com/archives/2009/05/21/13808775.html » target= »_blank »>;http://efelle.canalblog.com/archives/2009/05/21/13808775.html
Je l'ai sur ma LAL 😛
Les commentaires sont désormais fermés.
Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Okenwillow.