- Auteur : Anne Perry
- Série : William Monk #4
- Ma note :
- Lu : mai 2012
Une nouvelle enquête s’offre au détective William Monk. En lui demandant son aide, Mrs. Julia Audley Penrose le plonge dans l’embarras, car il s’agit d’un problème difficile : une agression sexuelle dont a été victime sa soeur. Seuls le professionnalisme de Monk et l’aide précieuse d’Hester Latterly ? elle-même confrontée à la mort violente d’une patiente, étranglée à l’hôpital de Londres ou elle travaille ? et de Lady Callandra, sa bienfaitrice, permettront de résoudre cette douloureuse affaire.
Mon avis
Monk, Hester et Rathbone sont à nouveau sollicités dans une affaire de meurtre impliquant non pas une patiente, (le rédacteur de la 4e n’a manifestement pas lu le livre !) mais une infirmière de l’hôpital. En tant qu’administratrice de cet hôpital, Lady Callandra fait appel à Monk et à ses compétences pour mener l’enquête et embauche Hester pour observer discrètement de l’intérieur et apporter des informations à Monk, désormais détective privé et dans l’incapacité d’en apprendre autant que ses anciens collègues de la police.
Anne Perry continue dans sa foulée et nous fait découvrir les conditions insalubres et rudimentaires dans lesquelles le personnel de santé de l’époque devait pratiquer. Les relations hommes/femmes, médecins/infirmières sont assez difficiles et reflètent l’esprit de l’ère victorienne, fortement misogyne. La femme n’est déjà rien de plus qu’un objet, tandis qu’une infirmière est le plus souvent une épave imbibée du matin au soir, tout juste bonne à se consacrer aux plus basses besognes. Dans cet épisode les infirmières de Crimée sont sur le devant de la scène, elles sont respectées, admirées, mais leur statut de femme ne les autorise pas à prétendre à plus de considération, ni à espérer accéder à de plus importantes attributions. Comme toujours, l’acuité avec laquelle Anne Perry dissèque et analyse la psychologie des personnages est confondantes. Elle les décrit avec minutie, aussi bien physiquement que psychologiquement, créant ainsi une galerie de portraits aussi divers que fascinants. Elle disperse notamment des indices subtils, ainsi que des fausses pistes sinueuses au cours de ces descriptions, le moindre haussement de sourcils, battement de cils ou rictus involontaire peut être sujet à interprétation, ou pas ! Les relations entre Monk et Hester évolue, leur animosité réciproque n’a d’égal que le respect et l’admiration qu’ils se portent. Oliver Rathbone, à la fois rival et collaborateur, reste un personnage tiède si on le compare à Monk ou à Hester, néanmoins sa présence ajoute un intérêt certain et modère un peu les tempéraments de feu de ses deux acolytes. Les relations du trio et l’amnésie de Monk sont un fil conducteur passionnant et l’auteur dresse autour de cette intrigue récurrente d’autres intrigues toujours plus alambiquées et captivantes.
Je termine actuellement le volume 5 de la série et ne compte pas m’arrêter là, cette plongée dans l’ère victorienne, avec ses personnages, ses enquêtes est un vrai régal ! Il se peut que l’ennui s’installe et que l’auteur perde en efficacité, mais pour le moment mon intérêt ne faiblit pas, donc je poursuis l’aventure jusqu’à ce que la lassitude me gagne, si toutefois elle me gagne !
Extrait
Au début, elle avait occupé un emploi dans un hôpital londonien, mais, en très peu de temps, cette habitude qu’elle avait de toujours donner son avis aux médecins et, finalement, la totale insubordination qu’elle avait manifestée en administrant elle-même un remède à un patient lui avaient valu le renvoi. Certes, elle avait bel et bien sauvé la vie du malade, mais cette réalité avait sans doute ajouté à l’offense. Car une infirmière était là pour faire le ménage, vider les eaux sales et, en règle générale, obéir aux ordres. La pratique de la médecine, bien entendu, était réservée aux docteurs.
5 remarques pertinentes pour “Vocation fatale William Monk #4”
Tu me donnes envie de découvrir cette série, vile tentatrice que tu es!
Vais essayer de me choper le premier tome.
My recent post La reine dans le palais des courants d'air
vais aller explorer mes rayonnages, me semble avoir quelques Perry qui se couvre de poussière… une bonne idée de leur faire prendre l'air,
bises
My recent post semaine 20, mercredi – Théophile Gautier, Avraham B Yehoshua, Voltaire et Carlos Fuentes
N'essaie pas, FAIS-LE ! 😀
J'ai de grands espoirs, je compte aussi me mettre à sa série Charlotte et Thomas Pitt, qui se déroule 2 ou 3 décennies plus tard, mais avec encore plus de volumes 😀
En tout cas je recommande très chaudement William Monk <3
t'as raison 😉
En plus aujourd’hui, c'est jour de paie 😉
My recent post La reine dans le palais des courants d'air
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