- Auteur : Mark Tufo
- Ma note :
- Lu : décembre 2015
Voici le journal de Michael Talbot, l’histoire de gens ordinaires qui essaient de s’en sortir en des temps pas vraiment ordinaires. Une grippe saisonnière comme on n’en avait jamais vue, la crainte du H1N1, des gens trop pressés de se faire vacciner il n’en fallait pas plus pour que les problèmes deviennent LE problème avec les effets secondaires d’une campagne d’inoculation trop peu testée et lancée prématurément sur le marché. En quelques jours, une fièvre sans précédent emporte le pays : des millions de gens convulsent, s’effondrent et meurent, mais reviennent à la vie. N’ayant d’appétit que pour les cerveaux et le sang, ces zombies transforment le monde en un champ de mort, en quête de leur prochain repas. À l’aube de la catastrophe, Mike, bon père de famille, sarcastique et plein d’humour, se réfugie avec les siens et quelques survivants dans la résidence de Little Turtle. Entraîné aux limites de la folie par ce qu’il affronte, Mike parviendra-t-il à protéger ceux qu’il aime ?
Mon avis
Allez, un petit délire zombiesque pour finir l’année et oublier la déception précédente. Mark Tufo nous livre ici le début d’une (déjà) longue série de 8 volumes à ce jour.
Le narrateur est un ancien Marine, au chômage après une situation professionnelle avantageuse. Marié et père de famille, il n’a pas la langue dans sa poche. Adepte du sarcasme et de l’auto-dérision, son humour à toute épreuve teinte son récit d’une légèreté insolite. Celui-ci débute avec l’arrivée des zombie devant la maison de Michael alors qu’il s’apprête à prendre une douche. Obsédé par les microbes et passionné par les zombies de fiction, l’invasion donne raison à ses tendances survivalistes. S’en suit un enchaînement d’événements menant à la découverte des personnages principaux, des survivants.
Le ton est donné, c’est l’apocalypse, mais on ne se décourage pas ! Le personnage de Talbot pratique l’humour gras, on peut ne pas aimer, mais il est plutôt bienvenu et assez réaliste, le héros est loin d’être reluisant, son machisme latent et la description de son épouse bien-aimée font d’elle une mégère, un tyran domestique devant lequel l’ancien marine doit parfois faire profil bas. Idem avec sa fille, petite chose chétive mais connue pour sa capacité à se faire entendre. Ses fils en revanche, ont appris à manier les armes, car c’est un truc d’homme. Vous l’aurez compris, avec Zombie Fallout on ne fait pas dans la finesse, et on enchaîne allègrement quelques stéréotypes. Malgré ces aspects que l’on peut mettre sur le compte d’un parti pris de la part de l’auteur (il dit s’être inspiré de lui-même, mais j’espère qu’il n’est pas aussi primaire que son héros), l’histoire fonctionne, même si on se demande parfois si les agissements de certains sont bien en phase avec le contexte. Le suspens est au rendez-vous, les personnages secondaires ne font pas pot de fleurs et celui de Tommy ajoute une touche de fantastique, d’inexpliqué, auquel on peut adhérer ou pas, si l’on préfère le côté purement terre à terre de la survie en milieu zombie. Un autre élément surnaturel vient également renforcer le mystère, car la nature des zombies et leurs motivations restent à élucider.
La vision des zombies proposée par Tufo sort un peu des sentiers battus, du moins de ce que j’ai lu sur le thème. Zombie Fallout n’a pas la puissance de Feed ou d’Apocalypse Z, mais l’ensemble se lit avec un grand plaisir, et ma curiosité est largement assez titillée pour passer directement au second tome.
Lu dans le cadre de mon auto-challenge PAL à 20/40=50%
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