- Auteur : Max Monnehay
- Ma note :
- Lu : juillet 2007
» Collez-moi le canon d’un magnum sur la tempe je tremblerai moins. Enfermez-moi dans la chambre froide d’une morgue et laissez-moi vous dire que c’est du gâteau. Ce que je vis devait peser dans les cent vingt kilos et transpirait à grosses gouttes une eau malodorante. Ce que je vis était énorme. C’était ma femme. «
Mon avis
Une femme obèse séquestre et affame son mari. Celui-ci qui ne peut se déplacer qu’en rampant, profite de ses absences pour se nourrir des restes tant bien que mal. Cet homme est le narrateur, il raconte sa condition d’homme séquestré, d’homme amoureux et moribond. Car sa tortionnaire, il l’a aimée, et l’aime peut-être encore. À coups de flash-backs il nous raconte sa vie commune avec celle qu’il considère comme la femme idéale. On découvre ses doutes, ses soupçons, on se demande longtemps à quel accident il doit le fait de devoir ramper, pourquoi sa femme le traite de cette façon et ce qui les a poussés l’un et l’autre dans cette invraisemblable et terrible situation. Le style est incisif, plein d’humour, plutôt viril et percutant. On est scié quand on comprend comment le narrateur est devenu invalide. On est encore plus scié quand on lit le dénouement, pas spectaculaire, aussi simple qu’inattendu, mais qui nous fait réfléchir sur soi et sur pas mal de choses. Le paradoxe amour-haine porté à son paroxysme, illustré d’une manière habile, tout en finesse. Troublant, jouissif, une merveille, un auteur que je ne manquerai pas de suivre, la chose est dite !
Une remarque pertinente pour “Corpus Christine”
J'ai moyennement apprécié ce livre. Le sujet et l'auteure m'avait paru particulièrement intéressants, mais je n'ai pas été embalée par l'ouvrage… Il manquait ce "petit quelque chose" qui rend un bouquin "bon"…
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