Avant, il y avait le papier…
Avant toute chose, sachez que dans ce billet je ne parlerai pas du débat du prix des livres, des endroits où on les trouve, des éditeurs faussement rétrogrades ou vraiment ignares, des éditeurs inspirés et novateurs qui vivent avec leur temps, ni des plus et des moins de telle ou telle marque, ni des DRM, ni de piratage (mon dieu que c’est vilain) (1). Certains en discutent mieux et plus intelligemment que moi. Je ne parlerai pas non plus de mon reader, je n’ai rien à ajouter là-dessus, je ne ferais que répéter ce que l’on peut lire à ce sujet les trois quarts du temps. Si vous cherchez un lecteur et des comparatifs, le net en regorge. Pour les plus curieux je vous recommande quelques sites incontournables.
Je me bornerai donc à relater mon expérience de lectrice boulimique qui est passée du papier au numérique sans se poser de questions métaphysiques sur ce que deviendront les arbres voués au papier quand plus personne ne voudra du papier (2).
L’époque fétichiste
Vous avez pu le constater sur ce blog, je suis une lectrice boulimique. J’aime le livre, j’aime lire. J’ai eu une période assez longue où j’adorais acheter des livres chez les bouquinistes, des poches surtout, mais aussi des vieux livres reliés, sentant le moisi, et souvent bouffés par les vers. Peu importait le contenu, du moment que le livre était très vieux. Le poche devait être en parfait état, mais le vieux livre relié pouvait être aussi pourri que possible. J’aime les vieilles voire très vieilles choses, mais je n’aime pas les livres récents abîmés et maltraités. Je n’ai jamais corné les pages, avoir un livre abîmé par accident me désole profondément. Je n’ai jamais emprunté de livre en bibliothèque, je n’aime pas qu’on me les prête, car je préfère les posséder, les avoir à disposition, les lire quand bon me semble, sans date de rendu. Je pouvais passer des heures à tripoter mes livres avant de choisir une lecture. J’ai donc toujours acheté mes livres, neuf ou d’occasion, et il ne fallait pas me parler de m’en séparer !
Séparation & maturation
Pourtant un jour, il y a 6 ou 7 ans, j’ai commencé à en vendre, pour une question de place, parce que les années passent et on ne se retrouve plus forcément dans certaines lectures et on s’en détache. J’ai franchi le pas de la vente, mais de manière très sélective pour commencer, au compte-goutte. Ce fut mon premier pas innocent vers la dématérialisation. Je me séparai enfin de ce à quoi je me raccrochais depuis l’adolescence.
Geek attitude
Le jour vint où j’entendis parler des livres numériques, des ebooks, de ces engins pouvant contenir des centaines de livres dans quelques grammes. Mon côté geek du dimanche a immédiatement été interpellé, mais c’est surtout mon côté lectrice obsessionnelle qui a pris note de l’invention révolutionnaire : avoir avec soi des quantités de livres à lire n’importe quand, n’importe où, sans contrainte d’espace… comme argument, c’est imbattable.
L’objet était encore cher, et les marques/modèles peu nombreux, et à ma connaissance, les blogs sur le sujet ne couraient pas les rues, ou je ne les avais pas encore vraiment cherchés. Je me rabattis sur un Sony PRS-600 d’occasion. Je n’avais pas le moindre a priori négatif, à aucun moment je ne me suis dit qu’il devait être bizarre de ne pas pouvoir toucher ou sentir le papier, car ne l’oublions pas, j’avais déjà abandonné l’aspect fétichiste en osant revendre certains de mes livres, j’étais donc perdue ! Mes premiers émois de lecture numérique furent intenses. L’objet de tous mes fantasmes était enfin en ma possession, un nouveau monde s’ouvrait à moi. Pourtant, je ne me voyais pas encore abandonner les livres papier, surtout pas ceux de ma PAL gigantesque : il allait tout de même bien falloir lire tous ces livres achetés !
L’escalade
Puis vint le Sony PRS-650, et après la revente du 600, je répondis à l’appel de son successeur, encore plus performant avec un contraste plus poussé. Dès lors, les choses ont commencé à dégénérer. Au bout de quelques mois d’utilisation je finis par offrir à mon Sony une couverture avec lampe intégrée. Ce fut le début de la fin, car la possibilité de lire sous la couette sans déranger monsieur est un avantage considérable, et pour mon 3e et lecteur/reader (3), le Sony PRS-T1, j’ai également investi dans la couverture avec lampe intégrée. En 2012, après avoir offert des Kobo Touch à ma mère et à son mari, je me suis tâtée pendant des mois, avant de céder à la Kobo Glo, avec éclairage frontal intégré, puis à la Kobo Aura en 2013, toute pareille que la Glo, mais en mieux ! C’est désormais une joie et un plaisir sans fin qui m’étreignent…avec la Kobo Glo HD, depuis 2015, qui est donc ma 6e liseuse. Puis vint la Kobo Aura, édition 2, acquise en décembre 2017.
Vivre avec son temps
J’ai donc commencé à lire en numérique en mai 2010. À ce moment-là, mon fétichisme du papier était encore présent, malgré quelques signes avant-coureurs. Je ne me posais pas la question de choisir entre numérique et papier, les deux m’étant alors encore indispensables et incontournables. Car l’objet livre, au moins, on peut encore l’exhiber, une bibliothèque pleine à craquer, ça en jette et ça fait quand même drôlement joli. Alors qu’un reader, ça ferait presque peur. En ce qui me concerne, j’adore mes bibliothèques, j’en suis au stade où ce qui pouvait être vendu l’a été, et ce qui reste devrait rester pour de bon. Je réserve désormais mes achats à des livres que j’ai lus en numérique et que j’ai assez aimés pour avoir envie de les avoir sur mes étagères, aux albums jeunesse, BD ou beaux livres.
Aujourd’hui, en traînant ici et là je remarque plusieurs discours, celui du lecteur qui ne veut pas en entendre parler parce que le numérique c’est indigne, c’est la mort du papier, c’est froid, pas beau, ça ne sent rien, et autres délires quasi-mystiques (on n’est plus dans le fétichisme là, mais carrément dans l’idolâtrie), et lorsque je lis ce genre de propos, je tremble d’effroi. Je me dis que pour beaucoup d’amoureux de lecture, le contenant passerait presque avant le contenu (4). Pour un peu, avec ce genre de raisonnement on en serait encore aux tablettes d’argile.
Nous avons également le lecteur réticent bien ancré dans ses habitudes mais encore assez curieux et téméraire pour tenter l’expérience, et qui en ressort ravi et béat, à sa grande surprise, et qui n’hésite plus à transmettre sa joie nouvelle.
Il y a aussi le discours du lecteur papier timide et craintif mais qui sait encore s’émerveiller des possibilités de lecture qui s’offrent à lui, qui est avide d’expériences nouvelles et qui ne se masturbe pas le cerveau avec de pompeuses et vaines questions existentielles. Celui-ci, s’il vient de découvrir le nouvel outil, vous dira qu’effectivement c’est le pied, que c’est drôlement pratique, mais qu’il garde toujours du papier à côté et qu’il ne se voit pas abandonner le papier pour autant. Le livre-doudou nous rassure, c’est chaleureux, c’est doux.
Un autre discours, bien plus frappant, celui du lecteur qui est déjà rôdé et franchement atteint, qui en sait long sur les readers car il a eu le temps de fouiller la question, parce qu’on ne rigole pas avec un outil de lecture intensive, voyez-vous, il faut faire le bon choix. Ceux-ci donc, vous diront qu’ils ont de plus en plus de mal à lire sur papier, qu’ils se sont habitués au confort d’un reader, à sa légèreté, à son ergonomie, à ses dicos intégrés et j’en passe (5). Que le papier c’est chouette, mais surtout pour certains livres (albums, BD, beaux livres). Je fais partie de ceux-là. Je ne me vois pas acheter à nouveau des kilos de livres papier, les stocker, et les revendre quand je manquerai à nouveau de place. Je ne me vois pas renoncer à ce nouveau confort de lecture. Entre deux livres que je tiens absolument à lire, la priorité ira au numérique, et il y a de fortes chances pour que je renonce à lire le livre papier.
Aucun de ces types de lecteur n’a raison ou tort, chacun a sa propre sensibilité et ses propres préférences. Ce qui me navre, c’est qu’il reste encore des gens qui n’envisagent pas le changement, qui restent sur leurs acquis et qui manquent cruellement de curiosité. La chose est valable tant pour les lecteurs que pour les éditeurs.
Le discours (officiel) le plus véhiculé actuellement, à savoir que le papier n’est pas mort et que celui-ci peut cohabiter avec le numérique, me hérisse au plus haut point. Plus je lis de témoignages de lecteurs numériques, plus il ressort que le papier a de moins en moins la préférence du gros lecteur, et tant que les éditeurs ne l’auront pas compris, qu’ils préféreront se bercer d’illusions en affirmant que le papier a encore un avenir (commercial), ils se mettront le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.
Je suis persuadée que sur le long terme (6), la papier n’occupera plus du tout la même place, pour peu que la France et les autres pays aussi arriérés rattrapent leur retard et se mettent un peu…à la page ! (7)
N’oublions pas toutefois, que l’important, c’est quand même de lire.
EDIT : à lire, l’expérience de Delphine !
Texte, photos et logo © Carole R. 2011
(1) Dommage, hein ?
(2) Parce que ça nous pend au nez !
(3) reader, ereader, abominablement traduit pas liseuse.
(4) Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.
(5) Certains lecteurs omniscients, s’ils applaudissent à la présence des dictionnaires bilingues, estiment que le dictionnaire français est inutile. Ils ont toute mon admiration pour tant d’érudition.
(6) Et même moyen, soyons fous !
(7) Ahah !
40 remarques pertinentes pour “Du papier au numérique”
Purée, ton billet m'émotionne.
Je me reconnais dans le paragraphe avant la photo (étape franchie à minuit, tu notes) et toi celui d'après 🙂 Parce que je suis frileuse et que j'ai besoin de quelqu'un plus confiant. Je suis curieuse mais pas assez geek (dans le bon sens du terme, hein : celui/celle qui parle aux proc' des ordi) ; heureusement tu es là pour que je me noie pas au fond de la piscine et puisse apprécier l'eau sur le bout des orteils avant le grand saut.
Allez, avoues, c'est trop beau comme métaphore. T'as la larme à l’œil, hein ?
My recent post Qui profite de mon allégresse du troisième bloggiversaire.
Je pense que tu as tout compris :). Je crois que je suis en train d'aborder ton stade. Le papier c'est bien pour les bd, les beaux livres mais pour le reste, c'est vrai que je peux m'en passer. Mais bon si je ne suis pas encore passé au tout numérique c'est surtout car je me mets des limites. Les ebooks pour moi, c'est en epub, sans DRM et à maximum 10 euros, alors évidemment beaucoup de livres sont en dehors mais je ne céderai pas. Nous vaincrons les DRM et les prix exorbitants \o/
Comment veux tu qu'on résiste avec un billet pareil ??? ;-D
My recent post La leçon d'équitation de Sara Gruen
En totale fusion avec tout ce que tu viens de dire! J'ai aussi craqué pour le Sony Wifi et c'est un vrai bonheur de lire la-dessus.
My recent post A Christmas Caroll
Je m'y suis enfin mise. J'alterne les deux modes de lecture (papier et ebook) selon les circonstances, les moments de la journée et l'endroit où je suis. Je trouve le papier et le ebook très complémentaires. J'adore!
My recent post TRAHISONS ET FAUX-SEMBLANTS de Ludovic Rosmorduc
c'trop bo ^^
Je ne sais pas s'il y a quelque chose à comprendre mais en tout cas c'est mon ressenti, et d'après ce que je vois, c'est aussi celui de beaucoup de gens qui sont passés au numérique, c'est complémentaire pendant un temps, mais la transition ne sera pas éternelle, elle est même très rapide pour beaucoup :p
je ne veux rien de particulier 😀
Quand on voit l'état de mes livres après lecture (je parle de ceux que je possède, pas de ceux que j'emprunte bien sûr parce que là, j'y fais attention), je n'ose même pas imaginer la durée de vie d'une liseuse pour moi ! Genre 2 mois … je lâche facilement les livres en cours de lecture (bon nombre sont tâchés par la pelouse !), je les trimballe partout dans des conditions peu sympas pour eux, je lis dans mon bain, dans le lit et je m'endors avec le livre dans le lit. Franchement, c'est plus par raison pratique que je préfère le papier … et puis, trimballer des tonnes de livres ne m'a jamais dérangée (j'ai emmené plus de 700 livres en Nouvelle-Calédonie avec moi et je suis revenue des USA avec un sac énorme rempli uniquement de livres … une bonne cinquantaine !). Alors il y a des pour et des contre pour chaque médium mais pour l'instant, je me contente du papier (mais je ne dis pas que je ne passerai pas au numérique … c'est juste que pour l'instant, cela ne vaut pas le coup pour moi !)
My recent post Room —- Emma Donoghue
Un peu comme passer de la télé noir et blanc à la télé couleurs….difficile de les trouver complémentaires 😀
Lire plusieurs livres à la fois (on dirait que c’st ton cas :p ) ça peut aussi être un prétexte à faire les deux. Moi j'en suis incapable, je n'ai plus aucun prétexte du coup (sauf les 2 livres de copains que je veux lire absolument et je suis bien embêtée de ne pas les avoir en numérique, ça retarde d'autant, honte à moi !)
Ton billet m'a fait du bien.
En te lisant, je me suis reconnue et cela devient plus clair encore dans ma tête. Je suis pour l'instant en train de suivre le même chemin que toi. Après est-ce que j'en arriverai au même stade, rien n'est moins certain car la vie est ainsi faite.
My recent post El ferrocarril de Santa Fives de Robert Rapilly
Si tu es capable de faire attention à des livres prêtés, tu peux aussi le faire avec un lecteur numérique 😀
Franchement, à part avoir des murs extensibles ou payer un déménageur pour faire les cartons à ma place, je ne vois pas repasser par là avec plus de 1000 bouquins o.0
Révélation fin 2012 !!! 😀
Intéressant panorama ! Qui me fait rire quand je pense à la réaction de notre président la semaine dernière sur la lecture numérique… Je ne sais ce que l'avenir nous réserve, mais je garde pour le moment un attachement à l'objet (aux beaux livres, les romans, c'est fini, je fais parti de ceux-là) et je pense aux libraires qui sont mal barrés quand même…
Ce président est un ignare, numérique ou pas, faut pas trop lui en demander 😀
Le problème des libraires ne date pas d'hier, c'est marrant qu'avec le numérique ça devienne un cataclysme subitement. Ça leur donne au contraire une occasion de s'adapter, mais bon, éditeurs et libraires même combat, soit ils s'y mettent soit ils se feront avoir.
Disons que je vois une place pour les éditeurs dans ce nouveau contexte, moins pour les libraires (même si je suis tout à fait d'accord avec toi, ce problème n'est pas nouveau).
My recent post Peut-on TROP lire ?
Il est de bon ton de dire que le rôle du libraire c'est avant tout le conseil, l'aspect humain de la chose. Avec le numérique ce rôle est encore plus important, ils peuvent contribuer à populariser le numérique en informant et en conseillant leurs clients de A à Z, en leur vendant des livres et des lecteurs numériques, etc.
Enfin moi je ne fais que répéter, je n'ai jamais eu besoin des conseils d'un libraire pour savoir ce que j'allais lire o.0
C'est agréable d'avoir le point de vu d'une lectrice (avant tout) et non de pro ou anti ebooks. Il est souvent difficile d'expliquer comment le numérique peut avoir changé notre expérience de la lecture sans tout de suite déclencher des réactions très réfractaires.
My recent post Napoli, ses pâtes, son poisson
Je suis comme toi, jamais demandé conseil 🙂 (c'est peut-être pour ça que je m'interroge)
My recent post Peut-on TROP lire ?
Ben ils ont là l'occasion de devenir utiles ^^
c'est pour ça que j'ai laissé de côté les débats annexes B)
Ca me fait penser un peu à l'énorme erreur de Kodak qui a dit que "jamais, ô grand jamais" le numérique fonctionnerait … 😉 On connait tous leur situation maintenant.
My recent post COLLETTE Xavier & CHAUVEL David : Alice au pays des merveilles
J'avoue que l'argument du : ne pas être curieux du livre numérique est un refus du changement me laisse perplexe. On peut vivre sans smartphones, sans télé, sans four à micro-ondes et sans machine à à café Nespresso. Ce n'est pas grave et ça n'empêche en rien de vivre avec son époque. On a le droit aussi d'être attachée au livre papier sans être un fétichiste. Personnellement j'adore flâner dans les librairies et les bibliothèques, sentir les vieux livres, retrouver les passages que j'ai souligné, les pages que j'ai corné (car oui, je corne les pages de mes livres). Autant je me fiche comme d'un guigne de la disparition du CD au profit des MP3, autant oui, j'aime bien l'objet livre. Est-ce que ça fait de moi quelqu'un qui refuse de vivre avec son temps? Est-ce que c'est grave que de ne pas avoir de curiosité pour les liseuses? Je m'intéresse à des tas de choses mais la lecture sur liseuse, non. Je m'en tape. Je ne suis pas contre, je ne suis pas pour. Que les gens lisent sur liseuse si ça leur chante. J'ai bien le droit de trouver que je n'ai pas 100 à 150€ à foutre là-dedans (sans parler du coût des livres numériques) alors que j'ai des milliers de livres disponibles à la médiathèque de ma ville. Ce n'est pas une priorité. Et je pense qu'il y a des tas de gens qui raisonne comme moi. Le livre numérique, oui, pourquoi pas. Rilke en version papier ou en version numérique, ça reste Rilke. Et pour moi, il n'y a que ça qui compte.
je ne peux que rejoindre ton expérience. J'aime les livres à ne plus savoir qu'en faire, des achats compulsifs, avec une PAL qui augmente à vue d'oeil et mon espace de vie qui s'amoindrit.
Je n'aime pas emprunter car j'aime prendre le temps, avoir envie de lire , de flaner sur une histoire, une idée. J 'ai craqué pour une archos 70reader, qui me permet toujours d'avoir 3 livres sur moi, dans le train, au cas où je me lasse cazr mon défaut c'est de ne pas savoir arréter un livre qui ne me plait pas. j'attends toujours le moment magique.
A coté de cela , je n'aimerai pas voir disparaitre les libraires.
Je pense qu'un juste milieu peut exister.
Je te remercie pour ton post surtout pour ton blog avec de nombreuses découvertes très enrichissantes
Je maintiens cet argument, et tu es là pour le confirmer.
Mais je confirme TON argument : on peut aussi vivre sans électricité, sans eau chaude, sans voiture, (sans vaccin ni suivi médical, mais moins longtemps).
Ne buvant pas de café, je n'ai aucun intérêt dans une machine à café, effectivement, je m'en passe. Je ne regarde quasi jamais la télé, mais j'en ai une très grande car on adore les films et les bonnes conditions pour les regarder.
Quand on n'a aucun usage d'un objet, on s'en passe effectivement très bien, mais quand on s'intéresse à quelque chose en particulier et qu'on se désintéresse de son évolution, ça devient de l'aveuglement ou du snobisme, voire les deux.
Donc oui, quand on est un gros lecteur et qu'on refuse d'admettre que le livre évolue et d'en voir les nouveaux avantages, j'estime que ça n'a rien de cohérent. Ensuite, on aime ou pas, mais au moins on se pose la question et on essaie, à défaut d'adopter.
Ah que j'aime ton article et ta prose ! Pas encore lu les commentaires mais il fallait que cela soit dit et vite dit (surtout que là, c'est l'heure de passer à table) 😉
My recent post [Chaîne] Ma lettre de dernière minute au Père Noël
Bon appétit !! 😀
😉
Je suis hyper frileuse par rapport aux readers. J'ai testé la lectur sur un Ipad (ok c'est pas un reader non plus), mais pfff (en plus c'est plus lourd qu'un bouquin 😉 ).
Donc j'ai bien envie de tester, mais je pense que je ne saurais jamais me défaire des livres papiers… (mais bon c'est ce que tu disais avant aussi… 😉 )
Enfin, je suis vraiment ton avis en matière de reader… j'y connais rien, et tu es, il me semble, de bons conseils…
My recent post Alice au pays des merveilles – Chauvel & Collette
Effectivement, un iPad c'est pas fait pour lire, les tablettes en général ne sont pas faites pour ça, du tout 😉
Et je ne suis pas la seule (loin de là) à ne plus sacraliser la papier, et c'est un soulagement même ! 😀
Bonsoir, ton billet est très intéressant. Je ne suis pas des lecteurs farouchement opposés aux tablettes. Ma première expérience de livre numérique n'en est pas une car j'en ai fait la lecture sur des écrans inappropriés (pc ou iphone) . Je n'ai pas forcément envie de m'acheter de liseuse car je ne veux pas avoir encore les yeux sur un écran, j'y passe suffisamment de temps avec mon travail, mon blog et les textes que je me suis mise à écrire. Mais je sens bien que je change aussi car cette année j'ai revendu des tas de livres pour des raisons de place. Il y en a comme toi qui ne me quitteront pas mais d'autres dont je peux me séparer sans peine car après tout je ne relis pas autant que ça, même quasiment jamais. Contrairement à toi, je prête, je les fais circuler autour de moi et ça vaut donc le coup que j'en garde. Et je suis encore attachée à l'objet. Mais ton billet donne envie de tenter le coup quand même pour voir ce que ça fait. Et parce que à la fin d'un roman le choix du prochain est cornélien et m'oblige parfois à avoir trois livres sur moi…Comme toi je peine à emprunter à cause des délais de lecture que cela impose même si cela permet de laisser de côté sans regret des livres qui me tombent des mains. J'espère, au fond de moi, tout de même, que papier et liseuse pourront coexister. Mais comme tu dis, l'important c'est de lire !!!
My recent post Sur le point de craquer …
Une liseuse n'est pas comparable à un écran d'ordinateur, le confort est le même que sur papier, l'écran n'est pas rétroéclairé.
Une liseuse n'est PAS une tablette.B)
Moi, si je devais me mettre à la lecture numérique, ce serait avant tout pour la lecture de magazines ou pour des lectures professionnelles.
Je ne suis pas prête à ce changement. Je ne le trouve pas assez intéressant financièrement pour la lectrice que je suis (et pour le moment.). Quand on voit à quel prix on peut avoir les livres papier chez les bouquinistes et sur les vide-greniers… J'ai envie de dire "Pourquoi s'en passer ?"
Je lis de façon boulimique, commençant beaucoup de livres en même temps, en abandonnant certains dès les premières pages…. et j'emprunte beaucoup, contrairement à toi. J'aime flâner dans les bibliothèques de ma ville. J'aime emprunter des bouquins à ma famille. J'aime voir les livres joliment alignés à la tête de mon lit.
En balader partout est loin de me faire peur. Je m'organise pour que tout cela se passe pour le mieux.
Mon attachement à mes livres fait que je ne vends pas et n'envisage pas de le faire. Par contre, je troc. A la place d'un bouquin, j'en mets un autre. De plus, étant à la recherche de titres ultra-spécialisés, je sais que ce n'est pas par le numérique que je les trouverais. Je suis fière de dire que j'ai approché (et touché) une première édition du XVIIIème siècle.
On peut être très attaché à l'objet comme au contenu. Comme déjà dit, je troque (et surtout les livres qui me déplaisent !).
Je passe déjà énormément de temps sur écran pour préparer mes articles de blog, en regardant la télé, sur mon portable… Et je ne suis pas prête d'ajouter un écran en plus.
Et je connais mon manque de soin… Un reader ne ferait pas long feu chez moi.
My recent post C’est Lundi, que lisez-vous ? : 16 au 22 Janvier 2012
Que de bonnes raisons ^^
Sauf une : un écran e-ink n'est pas un écran rétro-éclairé, et le confort visuel est le même que sur papier. Donc, non, il ne s'agirait pas d'un "écran de plus" 😉
(je ne sais pas combien de fois la chose est rabâchée sur le net mais j'en rajoute une couche ) ^_^
Je n'ose pas imaginer le nombre de personnes qui confondent encore une liseuse et une tablette, et qui pour cette seule raison le plus souvent renoncent à en savoir plus.
Je savais. Mais cela reste un écran tout de même, rétro-éclairé ou pas. Je n'ai pas parlé de fatigue visuelle !!! Il ne faut pas confondre.
En tout cas, dans l'immédiat, ce n'est pas pour moi.
My recent post L’Oeil de la Lune – Anonyme
j'ai bien compris, c'est pour ça que je te dis que je n'ai pas eu de vraie expérience avec le livre numérique, la tienne m’intéresse.
My recent post Une photo, quelques mots (25)
Merci de nous expliquer un peu ta démarche. Moi qui suis formellement contre, je comprends mieux pourquoi certaines personnes sont favorables au numérique.
Mais moi qui ne lis pas autant que toi, je crois que je vais en rester au format papier, poche !
Lord Orkan Von Deck
Bonjour !
J'ai adoré votre billet dans lequel je me retrouve presque à 100%. La petite nuance est que j'ai reçu le reader de Sony à Noël et n'ai encore lu qu'un livre électronique. J'ai encore un peu de mal à me détacher du papier. Ce sont ces derniers qu'on reçoit en cadeau, en partenariat, en échange… et non les électroniques. Et je ne peux décemment abandonner un livre non lu sur un coin de table. Je me dois de l'adopter au plus vite. Ca passe, docteur ? 😉
My recent post La chartreuse de Parme, STENDHAL
Je dirais même qu’une liseuse n’est pas un écran. Plutôt du papier non-permanent, ou l’ardoise magique de notre enfance, en terme d’expérience visuelle.
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Pour la suite de mes lectures et autres déviances,
cela se passe désormais sur Okenwillow.