- Auteur : Amélie Nothomb
- Lu : septembre 2006
- Ma note :
À la suite d’un chagrin amoureux, le narrateur, 30 ans, coursier, devient insensible. Il perd son boulot pour en retrouver un autre, plus conforme à son nouvel état : tueur à gages. Pas d’états d’âme à viser la cible, s’acquitter d’un crime parfait. Sinon une excitation nouvelle, une soif d’accomplir un geste quasi divin. Un jour, on lui demande d’exécuter un ministre et toute sa famille et de rapporter sa serviette. Dans celle-ci, le journal intime de sa fille. La curiosité aura raison de tueur : il lit le cahier. Son comportement devient alors erratique et si l’usage de ses cinq sens lui revient, c’est pour une métamorphose qu’il n’aurait auparavant jamais pu envisager.
Mon avis
Étonnant et troublant nouveau roman d’Amélie. Toujours trop court hélas, mais on peut tout de même se demander si pour une fois sa brièveté n’a pas un sens.
Le héros nous plonge dans son monde, dépourvu de sentiments humains, de sentiments tout court. Dans un style fluide, sobre, et où chaque mot est calculé, pesé, et lancé avec précision telle la balle du tueur vers la tempe de son « client ». Froidement, le personnage d’Urbain relate son anesthésie des sens et paradoxalement le plaisir physique qu’il en retire. Le dénouement, glacial et magnifique, est une fin logique, métaphore d’un rendez-vous d’amour manqué, mais éternel.
Le lecteur en retiendra une réflexion poétique et symbolique autour de l’acte de tuer, de l’amour, et de l’indifférence.
Une remarque pertinente pour “Journal d’Hirondelle”
J'ai bien aimé ce roman, même si ce n'est pas franchement le meilleur. l'intrigue est intéressante, et il y a du mystère… trop court, en effet, maheureusement (90 pages en poche, franchement…).
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