- Auteur : Louis Bromfield
- Ma note :
- Lu : décembre 2014
Une jeune femme, mariée au dernier rejeton d’une vieille dynastie de la Nouvelle-Angleterre, découvre l’enfer derrière la façade de respectabilité et de puritanisme de sa nouvelle famille. Lucide, elle manquera cependant de la force nécessaire pour se battre et n’aura de cesse de permettre à sa fille devenue adolescente d’échapper à une telle prison : un combat, dans une « bonne » société américaine à la violence bien réelle, autrement plus risqué qu’elle n’aurait pu l’imaginer…
Mon avis
Prix Pulitzer 1927, Précoce automne est à peu près aussi guilleret qu’Ethan Frome, ma précédente lecture. Mais le souvenir d’avoir adoré Les nuits de Bombay il y a des années m’a poussée à redécouvrir Bromfield. Il n’y a pas que la rigolade dans la vie !
Olivia Pentland, presque quadragénaire et très bien conservée, est l’épouse esseulée d’Anson Pentland, héritier de la dynastie du même nom, et vit depuis vingt ans au sein d’une famille dans laquelle son intégration reste relative. Mère de deux enfants, elle nourrit plus d’espoir pour sa fille adolescente que pour elle-même, et tente de lui faire quitter ce milieu étriqué où tout le monde épouse son cousin et vit quasiment en vase clos.
L’histoire regorge de personnages étoffés et passionnants, la tante Cassie, vieille femme envahissante qui se plaît à se mêler de la vie des autres, tout en ayant renié son propre bonheur, le vieux Pentland, gardien fidèle et loyal d’une épouse à moitié folle et cachée aux yeux du « monde », le transparent et rigide Anson, dépourvu de personnalité, obsédé par l’histoire de sa famille, ou la flamboyante Sabine, rancunière, avide de vengeance et vilain petit canard de la famille.
Le retour de celle-ci, une cousine partie depuis vingt ans, sorte d’enfant prodigue rebelle et pleine de vie va bouleverser la terne existence d’Olivia, lui faisant entrevoir les possibilités d’une autre vie. Secrets de famille, traditions d’un autre âge, folie, hypocrisie, la bonne société américaine des années 20 est passée au peigne fin au travers du destin d’Olivia, résignée certes, mais encore assez jeune pour se permettre d’espérer autre chose pour sa fille, et peut-être pour elle-même.
Un beau roman, pas très optimiste, un peu violent par son fatalisme.
Une remarque pertinente pour “Précoce automne”
J’adore cette auteure! Cependant, je n’ai pas encore pris le temps de lire ce roman!
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