- Auteur : Matt Lennox
- Lu : 05/2014
- Ma note :
Dans la veine des films de James Gray ou des romans de Dennis Lehane, Rédemption marque les formidables débuts d’un jeune auteur canadien. Matt Lennox explore dans ce roman d’une beauté sombre et puissante les secrets d’une petite ville enfermée dans ses préjugés.
Après dix-sept années passées dans une prison de haute sécurité, Leland King revient dans sa ville natale de l’Ontario, où sa mère est en train de mourir. Quel crime a-t-il commis pour avoir été aussi longtemps privé de liberté ?
Pete, son neveu, né pendant sa détention, l’ignore et ne s’en soucie guère. Mais, dans ce patelin où l’on ne vénère que Dieu et la loi, il est bien le seul : personne n’a vraiment pardonné à Leland son passé criminel. Surtout pas Stan Maitland, un flic à la retraite, qui ne peut s’empêcher de voir un lien entre le retour du « hors-la-loi » et la récente découverte du cadavre d’une jeune femme dans une voiture abandonnée… Il faudra bien, un jour ou l’autre, que Pete affronte la terrible vérité.
Mon avis
Leland King rentre chez lui après 17 ans de prison. Sa mère est mourante, sa sœur a épousé un pasteur complètement bigot, son neveu de 17 ans a quitté le lycée pour travailler. Un vieux policier à la retraite en mal de sensations fortes est troublé par le suicide d’une jeune femme dont il a bien connu la famille. Jusque là, rien à voir, quoique…Leland reprend une vie à peu près normale mais semble ne pas y croire lui-même, son neveu Peter lui est rapidement très attaché, et ignore le crime commis par son oncle, car personne n’en parle ni ne l’évoque. La bigoterie ambiante entretient le silence et le secret, on parle de la bible plutôt que de la vie réelle. Le personnage de Leland est d’une grande froideur, il m’a paru inerte, vide, sans épaisseur, il vit sa vie, semble reconnaissant à son beau-frère de l’avoir soutenu et guidé vers la « spiritualité », mais il n’a pas d’opinion, tranchée, Leland est plus proche du mouton indifférent que du repris de justice rebelle, car à première vue, il rentre un peu trop dans le rang. Les autres personnages tiennent un peu mieux la route, mais dans l’ensemble, si l’histoire se lit bien, il m’a manqué un gros je ne sais quoi qui aurait pu rendre Leland et sa famille un poil plus sympathique.
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