• Auteur : Pierre Bordage
• Ma note :       
• Lu : juin 2017

Les créatures énergétiques qui menacent régulièrement de s’écraser sur l’astroport de DerEstap, causant de considérables dégâts humains et matériels, n’ont de dragons que le nom. Sohinn est leur pire ennemi, le meilleur chasseur de dragons que la station ait connu. Pourtant, il sait que son destin n’est pas là, qu’il ne trouvera pas l’Accord, l’accomplissement suprême du peuple erwack dont il est issu, en restant dans cette lointaine banlieue de l’univers. Aussi, quand son regard croise celui d’Eloya, la femme interdite que l’on mène à son promis à travers toute la galaxie, il comprend que leurs chemins sont irrémédiablement liés. Commence pour les deux jeunes gens un voyage qui, d’une façon ou d’une autre, changera pour toujours l’ordre des choses.

mon avis

J’ai lu peu de Pierre Bordage à ce jour, mais j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu. Je me réjouissais donc de pouvoir lire sa dernière sortie en poche chez J’ai Lu.

Sohinn croise la route d’Eloya. Il est chasseur de dragons, bestioles énergétiques qui menacent régulièrement l’astroport DerEstap. Elle est destinée à un promis dont elle ne sait rien, et doit rester voilée pour rester vierge de tout regard extérieur. Nul de doit poser les yeux sur elle. Cette rencontre improbable va engendrer une suite d’événements tout aussi improbables, Sohinn devenant obsédé par cette mystérieuse femme voilée qu’il sait lui être destinée. Eloya reste troublée par cette brève et furtive rencontre, mais poursuit sa route dans un état de soumission teintée de fatalisme.

De péripéties en sauts quantiques, le récit se déroule d’une planète à l’autre de manière assez classique. L’auteur construit un univers bien défini, avec ses peuples, ses cultures, ses religions et ses mythes. La plume de Bordage est efficace, la narration limpide. Sohinn et Eloya n’aurait pas dû se rencontrer, et pourtant ! Le thème de la destinée, de la religion, du fanatisme et du féminisme sont largement exploités. Néanmoins le propos de fond reste l’aventure, la réflexion ne porte pas loin et le lecteur se contente de suivre l’évolution de l’intrigue en ayant hâte que LA rencontre puisse enfin avoir lieu. L’issue de ce double périple ne fait pas beaucoup de doute, le suspens est tout relatif. La conclusion tant attendue arrive enfin mais son déroulement m’a paru vite expédié, en plus d’être caricatural. Le tout se lit avec plaisir, mais bien que novice en SF j’ai trouvé cela un peu trop classique et prévisible, sans parler de l’histoire de Sohinn et Eloya, un poil cucul la praline, avouons-le !

Malgré tous ces défauts Résonances reste un roman agréable et divertissant, mais sans doute pas le plus représentatif de la qualité de l’œuvre de Bordage.

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