- Auteur : Arthur C.Clarke
- Ma note :
- Lu : juillet 2015
La Guerre froide.
Russes et américains se livrent une âpre compétition : quelle sera la première nation à conquérir l’espace ? Aucune car, à la veille du décollage des premières fusées, l’impensable survient. De gigantesques vaisseaux envahissent la Terre. Et l’humanité trouve ainsi réponse à l’une de ses plus cruciales questions : elle n’est pas seule dans l’univers. Une fois débarqués, les suzerains ne tardent pas à imposer leur volonté de procéder à un désarmement général, de guérir la maladie, d’endiguer la faim et la misère.
C’est un nouvel âge d’or qui commence. Mais… Un doute terrible subsiste. Peut-on réellement faire confiance à une race qui refuse de se montrer ? Les suzerains n’auraient-ils pas un but caché ?
Mon avis
Étant tombée par hasard sur la bande annonce d’une série tirée du roman, je me suis bien évidemment ruée dessus. Je ne sais pas ce qu’il en sera de l’adaptation, mais après lecture, je crains le pire.
Concernant le roman lui-même, on y retrouve un thème cher à Clarke, l’Humanité vue en tant qu’espèce encore balbutiante, surveillée et guidée par un être omniscient chargé de l’élever spirituellement et technologiquement. Le début du roman met en scène une invasion extra-terrestre, et du jour au lendemain, l’Humanité doit vivre et coopérer avec êtres qui refusent de se montrer, mais dont la bienveillance ne fait pas de doute. Au fil des décennies, et avec l’aide des Suzerains, l’espèce humaine s’est débarrassée des fléaux habituels : guerres, conflits, problèmes économiques, maladies…N’ayant plus de défis à relever, les Hommes plongent dans l’ennui et globalement, l’innovation est un concept qui n’a plus lieu d’être. Pourquoi faire progresser la science si les Suzerains ont déjà une technologie si avancée ? On comprend vite que l’Humanité atteint un point crucial de son évolution, dont l’étape ultime sera son anéantissement. Anéantissement, mais non la fin.
Il n’y a pas vraiment de héros dans ce roman, si ce n’est l’Humanité elle-même, et le personnage récurrent de Karellen, dont j’ai hâte de voir la représentation faite dans la série TV. Le récit s’étale sur plusieurs décennies, et certains aspects sont passés sous silence ou sous-exploités, ce qui donne un petit côté naïf à l’histoire, laissant de côté des éléments qui auraient pu contribuer à plus de crédibilité. Personne ne s’émeut plus que nécessaire de l’apparition des Suzerains, la chose rentre assez vite dans les mœurs, de même que leur apparence, rapidement acceptée après ce que je trouve être un laps de temps assez court. Par conséquent, le roman prend des allures de conte et de rite de passage.
Un joli roman qui questionne sur l’évolution de l’Humanité, et sur sa place dans l’Univers.
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