• Auteur : Olivier Norek
• Ma note :   
• Lu : mars 2016

Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu’on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels – un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur – se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?

Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance…

Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu’à leur point de rupture. Et lorsqu’on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons. 

 Mon avis

Avec les deux premiers romans mettant en scène Victor Coste, j’étais déjà conquise, avec ce troisième acte, je suis envoûtée et Norek confirme son entrée dans mon « panthéon noir » personnel.

Le réalisme qui caractérisait Code 93 et Territoires est toujours bien présent, et pour cause, Norek est du métier, il sait de quoi il parle, il ne feint pas, et cela se ressent à la lecture. Pas d’esbrouffe pour autant, que du nécessaire, sa connaissance du milieu sert admirablement son récit. L’aspect psychologique est également primordial, puisque l’on suit l’équipe de Coste depuis déjà trois romans, les personnages nous sont connus, on a eu le temps de s’y attacher. Dès le prologue, on comprend que le pire attend Coste et ses acolytes, mais l’intrigue se révèle si tortueuse et complexe que la question du pourquoi-comment demeure jusqu’aux derniers chapitres, et le choc est rude.

La mise en place des différents protagonistes est minutieuse, les personnages bien taillés, réalistes, les scènes en milieu carcéral donnent le ton, glauque et sordide. On en apprend pas mal sur la question et cela fait plutôt froid dans le dos. Les diverses intrigues de départ vont vite se rejoindre en un point de convergence à partir duquel l’action et la (sur)tension vont augmenter jusqu’au dénouement terrible. Le suspens est remarquablement maîtrisé, l’émotion est à son comble lorsque l’on voit poindre le drame, on se dit que non, il n’osera pas, mais l’évidence est là, tragique.

Grand moment de suspens, d’émotion, et d’indignation, car l’événement annoncé dès le prologue reste pourtant donc inattendu dans sa forme, et quand on y repense, tout le récit, l’intrigue, extrêmement bien ficelée, concourent à cette conclusion logique et inévitable.

De part son intrigue multiple, son suspens de haut vol, et sa conclusion bouleversante, Surtensions dépasse les deux premiers volumes déjà de grande qualité. Un auteur qui pour moi a fait ses preuves.

• Le grand n’importe quoi
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