• Auteur : Bernard Werber
• Ma note :
• Lu : mars 2013

Nous sommes à l’ère de la deuxième humanité.
Il y en a eu une avant.
Il y en aura une… après.
En Antarctique, le paléontologue Charles Wells et son expédition découvrent, tout au fond d’un lac souterrain, les restes de squelettes humains d’environ 17 mètres de long.
À Paris, le projet d’étude de son fils David sur le rapetissement humain est sélectionné par un tout nouveau programme de recherches, consacré à « l évolution de notre espèce ».
Wells père a retrouvé l’ancienne humanité, Wells fils entrevoit la prochaine humanité, mais ils sont loin encore de savoir la vérité.
C’est grâce au soutien et à la passion amoureuse d’une femme, Aurore Kammerer, spécialiste dans la connaissance des Amazones, que sera révélé le plus surprenant des secrets et réalisée la plus folle des expériences, modifiant à jamais l’avenir des générations futures.

 Mon avis

Soyons clair, soyons précis. Bernard Werber, je le kiffe. Je me suis prosternée devant la trilogie des Fourmis et n’ai pas pu me relever du Cycle des Anges, tandis que celui des Aventuriers de la Science m’avait maintenue en apnée. Que Werber ait un style simple, direct et accessible ne m’a JAMAIS gênée, il a toujours bien servi son propos, lui-même très profond et inventif sous des dehors justement « trop simplistes » selon ses détracteurs. J’ai toujours admiré son imagination à la limite du délire et ce côté utopique qui pour moi compensaient largement un manque d’originalité stylistique.

Las ! Je n’ai jamais terminé le Cycle des dieux, c’était un signe ! C’est pourtant avec joie et espoir que j’ai attaqué la lecture de Troisième humanité, que je trouvais hautement prometteur. Et là, patatras ! Après un démarrage pas trop mal malgré quelques signes avant-coureurs, tout dégringole au bout de quelques pages.

Si on compare ce roman aux anciens qui ont fait la renommée de Werber, le propos est devenu enfantin, naïf dans la philosophie, et vide dans la forme. J’ai l’impression de lire un truc qui aurait été trop long au départ, et coupé par l’éditeur/auteur en dépit du bon sens, et qu’il ne reste que l’équivalent d’un synopsis. Un gros ramassis d’inexactitudes scientifiques, d’incohérences et d’invraisemblances. Les personnages ne sont absolument pas crédibles, leur comportement est sans queue ni tête, psychologiquement, il n’y a rien chez eux, seulement du vide.

Les enchaînements de situations sont ridicules, expédiés, sans aucune vraisemblance, le décor n’est pas planté, et le tout donne l’impression de lire un story-board. Si l’auteur n’a jamais brillé par un style hautement littéraire, il savait au moins raconter et capter l’attention avec des idées passionnantes, mais là, ce n’est même plus le cas. Ce n’est plus ni une réflexion philosophique, ni de la SF, ni de l’anticipation, ni même une galerie de personnages intéressants. L’intervention de la Terre, qui s’exprime via de très brefs chapitres, a failli être une bonne idée, malheureusement, on a l’impression de lire le monologue d’un petit enfant…

Exemple numéro 1 :

Exemple numéro 2 :

Je  suis plutôt bon public et pas du genre à répertorier les invraisemblances, je peux même facilement passer outre si elles sont compensées d’une manière ou d’une autre, mais en l’occurrence, il ne faut quand même pas charger la mule ! Et croyez-moi, ça m’escagasse d’avoir à écrire un billet pareil sur un livre de Werber, mais pas autant que de le lire.

De deux choses l’une, soit j’ai pris un  sacré coup de vieux et j’ai perdu en même temps une certaine capacité d’émerveillement naïf, soit Werber s’enlise à rabâcher ses idées ni nouvelles ni percutantes, perdues dans un magma d’incohérences et qui ne se suffisent plus à elles-mêmes. Ajoutons à cela un manque absolu de rigueur scientifique, et vous imaginez ma déception. Je pensais terminer ma lecture histoire de prendre le temps de faire le deuil, mais c’est au-dessus de mes forces. Je m’arrête donc à 33% du livre.

RENDEZ-NOUS BERNARD WERBER !

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