J’inaugure le premier épisode du Bilan de Feignasse, car mon retard dans la publication de mes lectures ne me laisse pas d’autre choix que de tout compiler dans un bilan. C’est comme ça, et pas autrement.

J’avais déjà fait un petit point rapide à l’automne, espérant réussir à poster tous mes avis avant le déluge. Las ! la chose est impossible, avec ma mémoire de cornet de frites et mes rares notes, je n’entrerai donc pas dans le détail mais laisserai une trace de mes impressions.

Ce bilan rassemble donc la plupart de mes lectures de mai à décembre 2019, soit 19 titres sur les 40 lus cette année…La honte me dissout.

Le manuscrit inachevé

• Auteur : Franck Thilliez
  
• Ma note :
• Lu : mai 2019

Thilliez fait toujours partie de mes valeurs sûres et ce n’est pas avec ce roman que cela va changer. Bienvenue dans les décors austères et délicieusment gris du Nord, une ambiance comme je les aime et une intrigue qui tient la route et le rythme.

L’Affaire du Ticket Scandaleux, Dans la Tete de Sherlock Holmes #1

• Auteurs : Benoit Dahan (dessin) & Cyril Liéron (scénario)
  
• Ma note :
• Lu : juin 2019

Une découverte BD dont j’attends la suite avec impatience ! Le dessin comme la mise en page sont somptueux, dynamiques, et servent l’intrigue à la perfection. Les planches foisonnent de détails et d’inventions graphiques. Un régal pour les yeux et un hommage plus que réussi à Sherlock Holmes.

Le signal

• Auteur :Maxime Chattam
  
• Ma note : 
• Lu : juillet 2019

Encore une valeur sûre ! Ici Chattam se fait plaisir avec cet hommage assumé à Stephen King, Lovecraft, ou Masterton. Certes, on s’éloigne un peu de ses œuvres habituelles, l’auteur prend le parti de compiler un peu tous les clichés du genre, avec l’horreur qui s’immisce dans un quotidien sans histoire, une gentille famille qui va en baver, des monstres vilains et j’en passe. Mais le rythme et le style de Chattam font facilement passer la pilule en ce qui me concerne. Je suis un peu vieille pour avoir peur en lisant un livre, mais l’intéret ne faiblit pas au fil des pages. À défaut d’être original, Le signal est un hommage réussi aux maîtres du genre.

Rosewater

• Auteur :Tade Thompson
  
• Ma note :
• Lu : juillet 2019

Un roman qui ne m’a pas laissé un grand souvenir. Mon intérêt a vite été émoussé par un rythme pénible à suivre, une narration découpée en trois périodes, mais dont l’alternance m’a semblé poussive. Cela m’a tellement gênée que je ne me souviens pas vraiment du reste…J’avais trouvé ça sympathique sur le moment mais honnêtement, trop mal fichu pour marquer ma mémoire.

Le Pays de Djoug (Compagnie des Glaces #53)

• Auteur : Georges-Jean Arnaud
  
• Ma note :
• Lu : juillet 2019

J’ai un peu honte d’évoquer cette lecture ici et maintenant. Un volume 53 dans une saga qui en compte 62 dans son édition originale, et dont j’ai lu le dernier en…2007. Autant vous dire que si je me souviens du plus gros de l’intrigue et des péripéties des personnages, les détails m’échappent complètement. J’espère néanmoins venir à bout de cette saga culte et même, peut-être, attaquer les autres séries un jour.

Les Meurtres de Molly Southbourne (Molly Southbourne #1)

• Auteur :Tade Thompson
  
• Ma note :
• Lu : juillet 2019

Si l’auteur ne m’a pas subjuguée avec Rosewater, j’avoue qu’il éveille mon intérêt avec cette novella qui traite du thème du dopplegänger. Une intrigue que j’ai trouvée vraiment originale et une ambiance des plus étranges, avec un soupçon d’horreur et de sanguinolence. Le tout étant d’une efficacité indéniable. J’ai hâte de lire les suites dont je vais surveiller de près les sorties.

Waldo

• Auteur : Robert A.Heinlein
  
• Ma note :
• Lu : août 2019

Je découvre Heinlein avec ce court texte mettant en scène un esprit brillantissime enfermé dans un corps malade. Le personnage de Waldo a compensé son infirmité en développant son intelligence dès le plus jeune âge. Devenu misanthrope et pourvu d’un ego encombrant, son aide est requise pour sauver le monde, plus ou moins. La Hard SF très présente dans l’histoire se mêle peu à peu à la magie, et le mélange, s’il trouve des explications dans la vie d’Heinlein, a failli me perdre. J’ai eu l’impression de manquer de référence par rapport à l’auteur, son contexte et son époque. Agréable lecture malgré tout qui me poussera sans doute à approfondir le reste de son œuvre.

Hamish MacBeth #1  & #2

Qui prend la mouche #1

Qui va à la chasse #2

• Auteur : M.C. Beaton
• Ma note :
• Lu : août 2019

J’avais entrevu malgré moi quelques images de la série TV Agatha Raisin et le côté nunuche m’avait refroidie. À la place je me suis laissée tenter par Hamish MacBeth et j’ai complètement accroché aux personnages et à l’ambiance cosy mystery (qui est un genre à part entière semble-t-il !) de cette série. Elle a également fait l’objet d’une adaptation TV avec Robert Carlisle (erreur de jeunesse ?) et ne semble pas avoir fait l’unanimité tant elle est éloignée des romans. Ces derniers quant à eux sont très sympathiques à lire, les personnages hauts en couleurs, les intrigues retorses, rien que du classique mais l’ambiance me parle tellement…

La quiche fatale (Agatha Raisin #1)

• Auteur : M.C. Beaton
• Ma note :
• Lu : août 2019

Dans la foulée je me suis plongée dans la première enquête d’Agatha Raisin. Il faut se rendre à l’évidence, l’autrice réussit à me passionner avec ses personnages délicieux et ses intrigues qui ne paient pas de mine. Tout est dans la puissance d’évocation et l’atmosphère so bristish. L’Écosse avec Hamish MacBeth, les Costwolds avec Agatha, me voilà envoûtée !

Les Détectives du Yorkshire #1 & #2

Rendez-vous avec le crime #1

Rendez-vous avec le mal #2

• Auteur : Julia Chapman
• Ma note :
• Lu : août 2019

Décidemment, le cosy mystery m’aura complètement conquise. Ici je découvre l’autrice Julia Chapman qui décrit avec un grand talent la région où elle réside actuellement, à savoir le Yorkshire. Après avoir publié plusieurs romans se déroulant en Ariège où elle a tenu une auberge pendant quelques années, elle a choisi pour cette nouvelle série policière les paysages du Yorkshire. Rien que ce détail suffit à m’allécher. Les personnages principaux, Samson et Delilah (ouais !), sont intriguant pour l’un, et pétillante pour l’autre. (Cette phrase est tordue mais j’arrive au bout de ma vie avec ce bilan alors ça restera comme ça, vous avez compris l’idée). Le village de Bruncliffe grouille de personnalités attachantes, pas un seul personnage n’est négligé et tous font partie d’un grand ensemble qu’on prend plaisir à découvrir au fil des intrigues. Celles-ci sont bien menées et si l’action est bien présente, l’autrice n’oublie pas de developper le contexte pour autant. Un délice !

Replis

• Auteur : Emmanuel Quentin
• Ma note :
• Lu : septembre 2019

Emmanuel Quentin revient avec un roman dystopique à forte tendance post-apo, ou le psychologique tient une place importante, l’air de rien. Dans ce monde en friche ravagé par le réchauffement climatique, où l’information manipule les populations à coup de fake news, où chaque pays est quasi coupé du reste du monde, et où il est possible pour les defunts de transférer leur conscience dans celles de leurs descendants, le narrateur Daniel Sagnes se refuse quant à lui à accueillir son père en fin de vie. Il n’apprécie pas l’idée d’assimiler ainsi la conscience de son géniteur. Le monde décrit avec talent par Emmanuel Quentin est très anxiogène, l’atmosphère délétère qui s’en dégage est très convainquante, les descriptions justes et précises. Le personnage de Sagnes est détestable à souhait, ce qui en soit est un sacré risque. Personnellement j’aime bien détester les personnages principaux. La conclusion, inattendue, est particulèrement réussie, mais si le final arrive bien trop vite, comme si des coupures avaient été faites dans le texte. La richesse de l’univers imaginé et si bien construit par l’auteur aurait mérité bien plus de développement. Ce sera mon grand regret malgré un plaisr de lecture évident.

Mille femmes blanches #1, #2 et #3

Mille femmes blanches #1

La vengeance des mères #2

Les Amazones #3

• Auteur : Jim Fergus
• Ma note :
• :
• Lu : Novembre 2019

La trilogie Mille femmes blanches part de la légende selon laquelle le chef Cheyenne LIttle Wolf aurait demandé au président Ulysses S. Grant mille femmes blanches en échange de mille chevaux, dans le but d’aider le peuple indien à s’assimiler. Le roman part du postulat que la demande a été honorée. Nous suivons alors les péripéties de May Dodd, l’une des femmes blanches envoyées chez les Cheyennes.

Par sa voix nous découvrons le point de vue d’une femme qui n’a rien à perdre, et pour laquelle le choc des cultures aura des conséquences inattendues. Si on peut déplorer quelques scènes un peu fleur bleue et chabada bada, l’ensemble est une formidable aventure humaine en terres cheyennes. L’auteur ne prend pas partie et décrit avec talent deux cultures différentes mais non dépourvues de sauvagerie, d’un côté comme de l’autre. Les femmes sont ici au centre du récit, leur courage et leur détermination en font des héroines inoubliables. Un pan de l’Histoire américaine oublié des Américains eux-mêmes, passé sous silence par les autorités. J’en ai appris beaucoup sur cette période mais aussi sur ce qu’il en est aujourd’hui des Indiens, de leur place dans la société américaine. Et cela fait froid dans le dos. J’ai eu la chance de rencontrer récemment Jim Fergus lors d’une rencontre à la librairie Torcatis de Perpigan.

Block 46 (Emily Roy & Alexis Castells #1)

• Auteur : Johana Gustawsson
  
• Ma note :
• Lu : Novembre 2019

Block 46, premier roman de Johana Gustawsson, autrice à française mariée à un suédois et expatriée à Londres. Autant dire que le mélange des ambiances est au rendez-vous. Le roman met en place une intrigue double se déroulant à Londres et en Suède d’une part, et dans le camp de Buchenwald en 1944 d’autre part. Le traitement des deux époques est parfaitement maîtrisé, et l’intrigue se déroule progressivement sans temps mort mais sans rythme échevelé pour autant. Parti pris d’une ambiance plus anxiogène. Les deux héroïnes promettent de bien belles heures d’horreur et d’angoisse littéraires. Belle découverte que ce polar franco-anglo-nordique.

Lune montante (Luna #3)

• Auteur : Ian McDonald
  
• Ma note :
• Lu : Décembre 2019

Je serai brève.  Ce troisième tome est inutile. Je ne sais pas si le fait d’avoir eu autant d’attente entre le précédent et celui-ci y est pour quelque chose, mais j’ai eu du mal à me remettre dans le bain. Les deux premiers roman de cette trilogie m’avait emballée, et c’est avec regret que j’avoue m’être méchamment ennuyée avec ce final que j’ai trouvé superflu et trop bavard. Zut alors !

Une cosmologie de monstres

• Auteur : Shaun Hamill
  
• Ma note :
• Lu : Décembre 2019

Une cosmologie de monstres est l’histoire d’une famille ancrée dans le réel mais polluée par des événements surnaturels. Deuils et disparitions ponctuent la vie des Turners, où parents et enfants ont des relations compliquées. L’intervention du surnaturel est ici assez discret, rien de spectaculaire ou d’ostentatoire. On sent la présence de l’indicible, du monstre, d’un univers lovecraftien tout près de nous. C’est un roman d’horreur psychologique et de monstres dans l’ombre, d’une famille maudite qui « sent » plus qu’elle ne « sait ». Les personnages sont profonds et tourmentés, leur hantise les dépasse et personne ne semble capable ou désireux d’échapper et son destin. On suit donc leurs malheurs avec curiosité et empathie, avide de connaitre le fin mot de l’histoire.

• Toutes les vagues de l’océan
• Rendez-vous avec le mystère