• Auteur : José Carlos Somoza
  
• Ma note :
• Lu : juin 2019

Une jeune éthologue reçoit un e-mail de son ancien mentor, qui dirigea le laboratoire dans lequel elle étudie le comportement des espèces animales. Si ce message, composé du seul mot “Croatoan”, est en soi énigma­tique, le plus troublant est qu’il provient d’un homme qui s’est donné la mort deux ans plus tôt après une grave dépression.
L’envoi posthume survient quand le monde est en proie à d’inquiétants bouleversements. Plusieurs espèces semblent avoir été frappées par un attentat biologique : des colonies d’invertébrés et d’humains rampent et marchent, inexorablement unis comme en un seul corps, à travers villes et forêts. Aucun obstacle ne leur résiste, toute vie qui croise leur chemin est assi­milée ou détruite.
Les informations confidentielles que le scientifique a cryptées à l’intention de ses proches conduisent à l’épicentre de ce drame, le laboratoire d’éthologie vers lequel, très vite, tous convergent. Parviendront-ils à l’atteindre ? Et pourront-ils changer le cours de ces ter­ribles événements qui semblent signer la disparition de toute forme de civilisation ?
Écologie, terrorisme et manifestations de masse constituent les piliers de ce roman mystérieux et horrifique qui signe le grand retour de l’auteur de La Caverne des idées et de La Théorie des cordes.

Brève de lecture

Le mystère Croatoan est bien meilleur que le décevant Tétrameron, mais reste
encore en deça de la production habituelle de Somoza, qui nous a habitués à plus de profondeur et de remue-méninges.
Comme toujours chez l’auteur, le roman tient autant du polar que de la SF, et du fantastique. Agrémenté ici d’une forte dose d’apocalypse.
Le rythme est effréné du début à la fin, et l’intéret ne faiblit pas, malgré la théorie étrange autant qu’absurde développée par l’auteur. Une forte suspension de l’incrédulité s’impose. L’explication finale m’a laissée perplexe malgré tout. Dans l’ensemble Le mystère Croatoan est un roman symathique et efficace, mais loin des standards de l’auteur (la barre est haute !).

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